Le mot « sainteté » t’effraie-t-il ?
A un moment donné dans mon enfance, j’ai dû entendre une chanson un peu stupide. J’y repensais récemment. Je ne me souvenais plus vraiment des paroles, à part de la fin. Alors, j’ai fait ce que toutes les personnes ayant reçu une grande éducation font de nos jours : je suis allé voir sur Google.
Apparemment, je me souvenais d’une phrase de la chanson The Battle of Kookamongo de Homer et Jethro (j’hésite à continuer.) Cette chanson idiote s’est implantée dans ma tête et y est restée pendant des décennies. Ce qui explique certainement beaucoup de choses.
Enfin bref, elle parle d’un groupe de garçons scouts qui chantent : « Nous ne fumons pas, nous de chiquons pas de tabac et nous ne sortons pas avec les filles qui le font. »
C’est probablement un bon conseil : si tu vois une fille avec du jus de tabac qui lui coule sur le menton, il est préférable de laisser pour un d’autre.
Mais ce qui me frappe dans cette phrase, c’est que j’ai l’impression que c’est l’idée que se font certaines personnes de la sainteté. Ne fume pas, ne chique pas, ne jure pas, ne vole pas, ne mens pas, etc. (Et ne sors pas avec des filles qui le font.)
Est-ce de la sainteté ou de la bonne conduite ?
Evidemment, c’est bien de ne pas faire ces choses. Mais ce n’est pas ça, le cœur de la sainteté. A une époque, beaucoup de chrétiens pensaient que la « sainteté » était une longue liste de « tu ne dois pas » qui avait pour but d’ôter tout ce qui pourrait être amusant dans la vie.
Aujourd’hui, la sainteté est tout simplement devenue un de ces mots théologiques qui sont propulsés dans la stratosphère spirituelle mais qui n’ont pas d’impact sur notre vie quotidienne.
Si notre sainteté est uniquement une liste de « tu dois » et « tu ne dois pas », nous passons à côté d’une chose vitale à propos de Dieu. Dieu est saint. Mis à part. Il est toutes les bonnes choses dans leur version ultime – l’amour, la sagesse, la puissance, etc.
A.W. Tozer, dans son livre « The Knowledge of the Holy » (Connaître Celui qui est Saint) définit la sainteté de cette façon :
« La sainteté, c’est ce que Dieu est. Pour être saint, Il ne se conforme pas à un certain standard. Il est ce standard. Il est absolument saint, avec une plénitude de pureté si infinie et incompréhensible qu’il lui est impossible d’être autre chose que ce qu’Il est. Parce qu’Il est saint, Ses attributs sont saints. Tout ce que nous pensons appartenir à Dieu doit par conséquent être considéré comme saint. »
« Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; deux dont ils se couvraient la face, deux dont ils se couvraient les pieds, et deux dont ils se servaient pour voler. Ils criaient l’un à l’autre, et disaient : Saint, saint, saint est l’Éternel des armées ! toute la terre est pleine de sa gloire ! » (Esaïe 6:2, 3)
R.C. Sproul commente ce verset dans son livre The Holiness of God (La sainteté de Dieu) :
« A quelques reprises, la Bible répète quelque chose trois fois. Répéter quelque chose trois fois de suite à pour but d’insister sur sa grande importance. On trouve ce processus appliqué à un seul des attributs de Dieu. La Bible dit que Dieu est saint, saint, saint. La Bible ne dit jamais que Dieu est amour, amour, amour ou miséricorde, miséricorde, miséricorde ou justice, justice, justice. »
Il est saint, mais : et moi ?
« Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint » (1 Pierre 1:15-16)
Parfois, quand j’entends le mot « sainteté », j’ai l’impression d’être un des enfants d’Israël tremblant devant la présence époustouflante de Dieu sur le Mont Sinaï. La montagne tremblait et fumait. Le peuple tremblait de peur. Il y avait beaucoup de tremblements dans cette histoire.
« Le peuple a dit à Moïse : ‘Approche, toi, et écoute tout ce que dira l’Éternel, notre Dieu ; tu nous rapporteras toi-même tout ce que te dira l’Éternel, notre Dieu ; nous l’écouterons, et nous le ferons.’ » (Deutéronome 5 :27)
Et quand je vois comment Dieu est, je tremble et pleure de chagrin.
Je tremble parce qu’Il est la paix parfaite (Romains 16 :20), le Dieu de grâce (1 Pierre 5 :10), le Dieu de l’espérance (Romains 15 :13), le Père des miséricordes et le Dieu de toutes consolations (2 Corinthiens 1) et le Dieu qui donne endurance et encouragement (Romains 15 :5).
Oui, mais…
Et David ? Il a du chemin à faire dans tous ces domaines.
J’aime la présence de Dieu, mais comment puis-je entrer dans la présence d’un Dieu saint ? Et Il m’ordonne d’être saint, sans quoi je ne peux pas Le voir. Mais enfin, Seigneur, comment ?
Le gars qui a coché toutes les cases des « je dois » et « je ne dois pas » est fier de lui et entrer en se pavanant dans la présence de Dieu pour recevoir l’accolade des anges et du Seigneur Lui-même. Il croit. « Regardez-moi. »
Mais bon, si on veut être honnête avec soi-même : comment pourrait-on entrer dans la présence de Dieu ? Oui, j’ai fait une paire de choses bien, mais je me suis planté aussi. Comment pourrais-je cacher mes péchés devant la lumière éternelle de Dieu ?
Un seul le peut
Quand le peuple de Dieu s’est retrouvé devant le Mont Sinaï qui tremblait et brûlait, il a reçu l’ordre de ne pas aller sur la montagne. Seul Moïse a pu aller au sommet, dans la présence de Dieu. Cette action de Moïse était une image de ce que le Seigneur Jésus allait faire plus tard pour nous.
Avant la mort de Jésus sur la croix, il y avait un rideau dans le Temple, entre la présence de Dieu et les sacrificateurs. Seul le Souverain Sacrificateur pouvait le franchir une fois par an pour offrir un sacrifice pour le pardon des péchés du peuple. Mais Jésus est entré dans le temple céleste avec Son propre sang afin de payer le prix pour nos péchés.
La mort de Jésus au Calvaire a déchiré ce voile et nous pouvons entrer avec assurance dans la présence de Dieu. La sainteté n’est pas une barrière. Jésus est devenu notre sainteté (1 Corinthiens 1 :30). Nous sommes saints parce qu’Il est saint. Il vit en nous. Est-ce que cela veut dire que nous n’échouons plus jamais ? Non. Mais cela signifie que nous sommes saints, mis à part pour Dieu.
Mais alors, nos actions n’ont plus d’importance ?
Donc, la sainteté ne fait pas de différence dans notre manière d’agir ? Si, bien sûr, mais nos actions découlent de ce que nous sommes et non pas de la façon dont nous essayons d’être saints. A présent, nous avons la puissance de vivre d’une façon qui plaise à Dieu par la force de l’Esprit de Dieu qui vit en nous.
Il ne s’agit plus seulement de nous, qui essayons et échouons à cocher toutes les cases de la liste. C’est Dieu Lui-même et Sa sainteté qui vivent à travers nous, qui nous donnent la puissance de vivre en accord avec Sa Parole. Nous adorons, nous servons Dieu et les autres, nous nous éloignons des choses qui nous détruisent, nous et ceux qui nous entourent, uniquement par Sa force.
La sainteté n’est pas effrayante. La véritable sainteté est magnifique.
Images: Bing AI
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